4 Calissons


Auteur : Michael Morpurgo
Mise en scène et adaptation : Jean-Louis Kamoun, assisté de Caroline Ruiz
Interprètes
Christine Gaya
Caroline Ruiz
Martin Kamoun
Christian Fromentin (violoniste)
Images, dessins, vidéo : Olivier Durand
Création lumière : Eric Valentin
PLUS JAMAIS MOZART
Une table, des chaises, un grand écran. La mise en scène dépouillée semble agrandir le vide autour des personnages, comme pour mieux montrer leur écrasement... Celui de cette jeune femme novice envoyée faire une interview à laquelle elle n’est pas préparée, et celle de cet homme écrasé par le poids de ses souvenirs.
La scène se passe à Venise, montrée comme un labyrinthe dont il est difficile de trouver la sortie, autre métaphore de l'esprit de cet homme peinant à extirper de lui-même et à dire les douleurs anciennes.
On suit sa destinée jusqu’au moment où il se décide enfin à faire le récit de ces souvenirs qui le hantent. C’est émouvant et bien joué.
Il nous a manqué cependant une petite chose... Dans une scène, l’indicible horreur est illustrée par un long morceau de violon. Dans ce passage, le vidéoprojecteur nous montre les trains de la mort, mais il manque la violence des cris, des aboiements, et tous ces bruits horribles qui peuplaient les camps. On aurait aimé une lutte entre ceux-ci et le violon, seul son ramenant un peu d’humanité dans cet enfer.