GAUGUIN-VAN GOGH

On prête l’oreille à cette pièce avant que le peintre d’Arles ne finisse par se la couper ! Cette œuvre est tirée de cette période de huit semaines durant laquelle Van Gogh sombra peu à peu dans la folie, en laquelle William Mesguich le suit avec justesse. 

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Le comédien est remarquable dans cette progression qui mènera le peintre à s’automutiler. On regrettera peut-être que les instants de colère soient parfois un peu trop criards. On suggérera également au sieur Gauguin d’enlever au moins son gilet avant de se coucher.

Enfin, un choix (ou un oubli) dans la mise en scène nous a gêné : pourquoi ne pas nous montrer les tableaux dont il est question ? A l'aide d'un vidéoprojecteur par exemple... Les deux peintres en parlent, les regardent mais nous, public, ne les voyons presque jamais ! Ils apporteraient pourtant une illustration picturale aux caractères des deux hommes et à la progression de leurs esprits. Ces petits détails (souvent importants pour mieux nous emporter) ne gâchent cependant pas la performance des comédiens.